G. DIMITROV/H. Hurkacz
6/4, 3/6, 7/6
Interview de GRIGOR DIMITROV
Q. Que signifie pour vous le fait d’être à nouveau en demi-finale quatre ans plus tard, sur terre battue, encore un bon tournoi ?
R. Oui, c’est super. Je n’attendais rien de cette semaine ici, tout ce que je voulais, c’était beaucoup m’entrainer, améliorer ma forme. J’ai même mon préparateur physique avec moi. J’ai beaucoup travaillé quotidiennement, je prends chaque match un à la fois. Je dirais que les premiers matches sur terre battue sont toujours très importants pour moi. Je voulais juste bien faire. Je n’étais pas concentré sur autre chose. Je savais que si je travaillais suffisamment, et si je poursuivais ce que je devais faire, de bonnes choses allaient se mettre en place. J’ai aussi pensé que j’avais commencé la saison sur terre battue plus tard que les autres. J’ai pris plus de temps de repos après Miami. Je me concentrais donc sur d’autres parties du jeu. Et me voilà !
Q. Savez-vous avant un tournoi si vos sensations seront bonnes ?
R. Oui, c’est possible. Honnêtement, ça peut arriver. Dans ma situation, je ne voulais pas me mettre la pression. Comme je l’ai dit, c’est seulement la première semaine. Par contre, je me mettais la pression pour travailler beaucoup, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne voulais pas me concentrer sur la victoire ou la défaite, ce n’est pas forcément la meilleure chose à faire. Parfois, on peut s’entrainer énormément, et on arrive à un tournoi, et on perd rapidement, parfois sèchement, et on n’est pas content de soi. C’est pour ça que je me suis concentré sur autre chose que la victoire ou la défaite.
Q. Ce que vous avez dit sur la pression et la concentration est vraiment intéressant. On aurait pu avoir l’impression, au deuxième set de ce match, que non seulement vous ne vous êtes pas mis la pression, mais que vous pensiez surtout au tie-break, est-ce une bonne explication ?
R. C’est une bonne observation, je pense. J’ai dû faire ça pendant tout le match. Une chose intéressante pour moi, c’est que nous étions dominateurs chacun à notre tour dans différentes parties du match. Je pense que c’est ce qui a fait un peu la différence au troisième set. J’ai assez bien joué le premier set, rien de trop risqué, et il me donnait beaucoup d’options. Il a fait quelques erreurs directes. J’avais l’impression que le match allait dans mon sens. Mais dès que j’ai commencé à moins bien faire, il reprenait le dessus, et me mettait la pression. C’est pourquoi je n’ai pas voulu trop y penser, me dire: « mon Dieu, qu’est-ce je fais maintenant… ». Surtout sur terre battue, il est vital d’économiser son énergie. C’était vrai aussi dans le troisième set, même avant le tie-break. A 4/5, il était un peu tard pour reprendre son service, mais je savais que j’aurais une autre chance. J’ai dû la saisir après ce jeu à 5/5, j’ai continué à lui mettre pas mal de pression. Je me sentais très calme à l’intérieur de moi. Mais même après ces deux balles de matches, je n’aurais pas vraiment pu faire autre chose, excepté peut-être sur un coup. Puis on s’est retrouvé au tie-break et là, il fallait tout réussir. J’ai pu voir quelques faiblesses dans sa façon de frapper la balle, surtout dans ce tie-break et j’en ai tiré profit. Cela m’a vraiment aidé. J’étais effectivement plus concentré pendant ces points-là.
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