Questions en anglais
Q. Pourquoi avez-vous écrit « désolé » sur la caméra ?
R. Je ne sais pas. Parce que je ne savais pas quoi écrire, alors j’ai écrit « désolé », je ne savais pas quoi écrire. Je n’avais aucune idée qui me venait et je ne voulais pas écrire quelque chose que j’avais déjà écrit avant.
Q. Vous n’êtes donc pas désolé d’être en finale ?
R. Bien sûr que non. Non, je suis au contraire content d’être en finale (sourire).
Q. Vous avez beaucoup souffert pour arriver en finale ?
R. Oui.
Q. Beaucoup de breaks, souvent quand vous meniez. Puis c’est vous qui avez été mené. Que ressentiez-vous en jouant ?
R. Le premier set a été difficile parce que quand vous menez à trois reprises d’un break et que vous perdez votre service et ensuite vous perdez le set, vous êtes vraiment énervé. C’était dur. Je me disais que les conditions étaient vraiment difficiles. Dans la plupart des jeux de service que j’ai perdu, Taylor a été très agressif. Ses retours étaient très longs et je ne pouvais pas en faire grand-chose, ou plutôt j’aurais pu si j’avais réussi mes premiers services, mais je ne les ai pas réussis. Sur le second service, il me mettait beaucoup de pression, ou même, sur certains premiers services, il faisait un retour gagnant. Je me suis dit que les conditions étaient comme ça, j’ai aussi souvent pris son service et j’avais des occasions, alors j’ai continué, en me concentrant davantage sur le service. C’est ce que j’ai fait au deuxième set et j’ai pu renverser la situation. Même histoire au troisième set. Il a pris mon service, je me suis forcé à penser que c’étaient les conditions et que j’avais des chances. J’avais eu des occasions avant et avais pris son service souvent au deuxième set alors je pouvais reprendre son service. Et j’ai débreaké tout de suite. Puis, il y a eu l’interruption de la pluie et quand on est revenu, j’ai eu la chance de gagner les deux premiers points. A partir de là, j’ai senti qu’il était très tendu. Ça m’a aidé. Il y avait beaucoup de vent, et il avait du mal à servir. Je me suis dit, c’est le moment. Il va avoir du mal à servir avec ce vent, je dois profiter qu’il soit tendu et attaquer dès que j’ai l’opportunité. Et finalement, j’ai pu prendre son service.
Q. Ce sera votre deuxième finale à Monte Carlo. Comment allez-vous l’aborder par rapport à la dernière fois ?
R. Je n’y pense pas. Je vais simplement faire la même chose que tous les autres jours. Me détendre, faire le traitement, diner, c’est tout. Même pas penser que j’ai quelque chose à faire demain.
Q. Vous ne connaissez pas encore qui ….?
R. J’espère qu’il y aura de grandes interruptions de la pluie. J’espère qu’ils vont jouer en trois sets et j’espère que la pluie va durer jusqu’à demain.
Q. Pouvez-vous dire un mot sur chacun, si c’est Sinner ou si c’est Holger ?
R. Jannik est déjà l’un des meilleurs joueurs du circuit et il joue vraiment très bien cette année. Il joue facilement, en étant très très agressif. Il sait très bien défendre et il sait comment faire. Dès qu’il fait un bon coup en défense, s’il a l’occasion d’attaquer, il le fait très très bien. Il ne rate rien. Holger est celui qui court énormément, il se déplace très très bien. Il lit le jeu très bien. Il a beaucoup de talent. Il a un excellent toucher de balle. Il ne vous donne aucun rythme. Dès qu’il peut, il essaie de faire une amortie. Il essaie de frapper fort, de monter au filet, il retourne et il monte au filet, il fait service volée. Il ne donne pas de rythme pour pouvoir lui mettre la pression, pour imposer votre rythme. Il casse votre rythme et vous empêche de jouer votre jeu. Finalement, les échanges n’ont que trois ou quatre coups car vous ne pouvez rien faire. Il frappe fort et il monte au filet. Il faut alors prendre des risques pour le passer. Et au filet, il est très fort. Contre lui, il faut aller au-delà de ces trois, quatre coups pour pouvoir imposer votre rythme et votre jeu.
Q. J’ai vu une vidéo très drôle et intéressante de vous et Grigor jouant avec des raquettes en bois. Nous avons tous commencé avec des raquettes en bois. Pouvez-vous nous dire vos sensations, ce que vous ne pouviez pas faire avec cette raquette en bois ? Et pour parler de vidéos drôles, la meilleure est celle où Daniil vous appelle Sinner à cause des cheveux roux.
R. Ce n’est pas une vidéo, c’était dans les vestiaires. Il l’a dit dans une interview. Ce n’est une vidéo, ça s’est produit dans les vestiaires à l’US Open. Pour la raquette en bois, c’est dur. Avec une raquette normale, c’est plus facile de lifter et de frapper la balle. Mais avec celle en bois, c’est dur de dire quelque chose parce que d’abord la tension du cordage était beaucoup trop faible et dès qu’on touchait la balle, elle partait en l’air. Avec celle que j’avais, je pouvais lifter un peu, mais j’aurais besoin de jouer avec une heure, parce qu’avec quelques coups d’échauffement et un tie-break, c’est dur à dire. Au moins j’arrivais à centrer ma frappe au milieu de la tête de raquette, parce qu’elle était vraiment petite et le manche très long. J’ai pu taper la balle proprement. Mais le cordage n’était pas du tout assez tendu. La balle partait en l’air dès qu’on la touchait.
Q. Les joueurs disent rarement qui ils préfèreraient jouer au prochain tour. Pouvez-vous être original et nous dire qui vous préférez ?
R. Je vous l’ai dit, ni l’un ni l’autre. Je voudrais que la pluie s’éternise, qu’ils jouent trois heures et que le match soit reporté à demain.
Q. Vous essayez d’y échapper ?
R. Pas d’échappatoire. Franchement, je préfère ne jouer aucun des deux. Mais je vais être obligé. Si vous me poser la question, je préfère aucun des deux.
Q. Contre Struff, Fritz, vous avez joué des adversaires qui ont un jeu atypique pour la terre battue ? Vous aimez bien jouer contre eux, ou c’est comme un nouveau tournoi ?
R. C’est dur parce Struff et Fritz servent vraiment bien. Ils aiment être agressifs. Avec eux, c’est vous qui devez… c’est à celui qui attaque le premier. Je n’aime pas ça. Je préfère quand j’ai plus temps et que je peux attendre le bon moment, parce que je suis plus rapide que d’autres joueurs et je préfère attendre le moment propice. Avec Taylor ou Struff, on n’a pas d’autre choix. Si on commence à ralentir, ils attaquent. Ils attaquent si bien ! Il faut donc attaquer le premier dès que l’occasion se présente. Parfois, ce n’est pas facile, ni pour moi, ni pour eux parce qu’ils sont dans la même situation.
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