O. JABEUR / B. Andreescu
6/7, 6/4 , 6/1
Jeudi 12 août 2021
Q. Que pensez-vous du match aujourd’hui ?
R. Je ne sais pas quoi dire. Je suis super déçue de la manière dont j’ai joué, mais en même temps, Ons a joué super bien. J’ai essayé de jouer mon meilleur tennis avec ce que j’avais aujourd’hui. Elle perturbait mon rythme un peu. Les problèmes de doigts de pieds n’ont pas aidé. J’aurais souhaité mieux servir aujourd’hui. Elle en a profité.
Q. Pouvez-vous nous dire comment va le doigt de pied ? Cela vous a-t-il beaucoup gêné au troisième set ? Avez-vous envisagé d’abandonner ?
R. J’en ai marre d’abandonner. J’aurais pu, mais je n’ai pas voulu ce soir. Le doigt a un gros bleu. Cela faisait mal sur beaucoup de points. J’ai essayé de ne pas le montrer. Elle a aussi profité de cela. Elle a joué sans me donner de possibilités dans ce troisième set, je n’avais rien à me mettre sous la dent. J’espère que mon doigt de pied ira bien pour les prochains tournois.
Q. Vous avez dit que Ons perturbait votre rythme, pouvez-vous expliquer comment elle faisait ?
R. Elle aime slicer, faire des amorties, tout ça. Dans certains jeux, elle faisait ça très bien, et dans d’autres elle ratait quatre points d’affilée. Il n’y avait pas beaucoup d’échanges, ni de rythme. Par exemple, dans mon match du premier tour, il y avait plus d’échanges, de régularité. Voilà cette histoire de rythme.
Q. Comment avez-vous géré les arrêts et les reprises ? Au second set à 3 partout, il y a eu de nouveau une interruption pour la pluie. A ce moment-là, vous veniez de débreaker et vous étiez sur une bonne lancée, c’était difficile d’arrêter ?
R. Ce sont des choses que l’on a à gérer dans un match, et j’ai essayé de gérer le mieux possible. Je n’aime pas ça. Que je mène ou que je sois menée, je n’aime pas les perturbations de rythme. L’essentiel pour moi a été de rester active pendant l’interruption. Cela m’a un peu aidé. Mais ensuite, il y a eu le problème du doigt de pied. C’est très décevant, comme s’il y avait toujours quelque chose, je ne comprends pas.
Q. Mentalement, comment arrivez-vous à mettre une défaite comme celle-là derrière vous ?
R. D’abord, je dois prendre conscience que c’est juste un match de tennis. Je n’ai que 21 ans. J’ai gagné ce tournoi auparavant. Je sais que j’aurais pu le gagner encore une fois. Mais parfois, il vous arrive des problèmes, et il faut savoir passer à autre chose. C’est la vie. Je suis en bonne santé. Peu importe le problème du doigt de pied, au moins ce n’est pas comme une entorse à la cheville. Je veux voir le côté positif. C’est vraiment dur parce que je n’ai pas beaucoup joué cette année, je n’ai pas eu beaucoup de victoires, pas autant que j’aurais voulu. Beaucoup de choses qui arrivent sont bien tristes. Je sais cependant que je vais rebondir.
Q. Vous avez bénéficié d’une aide médicale entre le premier et le second set. Le doigt de pied allait-il très mal pendant ce premier set ? Est-ce devenu pire au fil du match ?
R. Cela a commencé il y a deux jours en fait. Mais cela s’est aggravé pendant le match. J’ai davantage glissé, elle me faisait courir davantage. Cela a aggravé la situation. Mais j’ai totalement oublié celui du premier set. C’était un autre doigt de pied. Il y avait deux problèmes. Celui du premier set n’était pas aussi grave que celui du second set.
Q. On entend à votre voix que vous êtes lasse de toutes ces malchances. Comment pouvez-vous faire face à ça ?
R. C’est vraiment dur de faire ces conférences de presse après une défaite comme celle-là parce que je suis dans une humeur noire. Je n’ai envie de parler à personne, je n’ai pas envie de répondre aux questions. Je ne veux blesser personne, mais… J’essaie de rester positive. Je sais que demain sera un autre jour et j’espère que j’irai bien. Mais juste maintenant, je suis furieuse et je pourrais pleurer des rivières.
Q. Ons a dit que vous aviez eu des paroles gentilles au filet. Qu’est-il ressorti de son jeu, quel est son potentiel ? Vous la voyez aller jusqu’au bout du tournoi ?
R. Elle a eu une saison remarquable. Et je pense qu’elle peut gagner le tournoi, c’est sûr, si elle joue comme aujourd’hui et même comme hier. Je pense qu’elle peut le gagner. Je lui ai dit que maintenant, elle devait gagner le tournoi (rire).
Q. Elle a intérêt à continuer ?
R. Oui ! (rire).
Q. Pensez-vous que le manque de matches a pesé sur un résultat comme aujourd’hui ?
R. Oui, si l’on tient compte de 2020 aussi, il n’y a pas de comparaison. En 2019, j’étais absente pour cause de blessure. J’étais revenu, sans avoir joué de matches, et j’ai bien joué. Ici, c’est tout-à-fait autre chose parce qu’il y a eu beaucoup plus d’arrêts, de redémarrages, d’arrêts… Je dois continuer ma route, passer à autre chose. Dieu merci, il y a un autre tournoi la semaine prochaine. Il y a tellement de tournoi à jouer, pour rebondir. C’est la beauté du tennis. C’est le but maintenant. J’espère que mon doigt de pied ira bien et que je pourrai jouer à Cincinnati.
Q. Etait-ce étrange de jouer au Canada et de voir autant de soutien pour votre adversaire ? Cela a-t-il rendu l’ambiance plus électrique, ou cela vous a-t-il ôté l’avantage de jouer à la maison ?
R. Un peu, peut-être. Je sais que mes fans étaient là, mais les siens l’était un peu plus que les miens. Mais je n’ai aucun contrôle là-dessus. J’espère que cela l’aidera à gagner le tournoi maintenant.
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