K. PLISKOVA / A. Sabalenka
6/3, 6/4
Samedi 14 août 2021
Q. Que pensez-vous de votre match aujourd’hui ? Et que pensez-vous d’atteindre la finale ?
R. C’est un sentiment incroyable de me retrouver dans une autre finale cette année. J’ai été super solide aujourd’hui. J’ai fait tout ce que je devais faire pour gagner ce match. J’ai joué intelligemment. Mon service a été assez bon, je dois le dire. Elle a peut-être fait trop d’erreurs aujourd’hui. Elle m’a aussi donné quelques seconds services que j’ai essayé de convertir à chaque fois. Je suis contente de ma performance.
Q. Vous n’avez perdu votre service qu’une seule fois dans ce match, et même dans ce cas, vous avez immédiatement débreaké. Pouvez-vous décrire l’importance de ce débreak dans le second set, qui vous a permis de nouveau de vous retrouver chacune sur son service ?
R. J’ai eu mes chances sur les retours aujourd’hui. J’ai essayé de rester positive quoiqu’il arrive. J’étais mécontente de ce jeu parce que je pensais pouvoir gagner mon jeu de service tout de même. J’ai eu à jouer une volée facile pour finir le point. Il y a eu quelques coups ici et là dans ce jeu que je n’ai pas bien fait. Elle a de son côté élevé son niveau de jeu sur ces deux jeux et sur son service. Elle a fait de très beaux coups, mais elle a beaucoup de hauts et de bas. J’ai essayé de bien rester dans le match parce que je savais qu’elle ne pouvait pas rester toujours au plus haut. J’ai attendu. Et finalement, elle m’a aidée. Elle a fait deux doubles fautes dans ce jeu. C’est parce que je suis restée présente, et positive que j’ai pu débreaker. C’était un moment très important dans ce match.
Q. Puis-je vous demander ce que vous avez pensé du vent ? Vous sembliez moins gênée qu’elle ?
R. J’ai utilisé mon cerveau un peu plus (rire)! Je l’acceptais. Je ne pouvais pas jouer un tennis fantastique parce qu’il y avait du vent, et je suis tombée contre des adversaires très différentes, certaines jouant très vite, d’autres très lentement. J’ai accepté de ne pas gagner les matches de la plus belle manière. Je n’ai pas cherché à faire des supers coups gagnants. Je pense qu’elle a trop attaqué aujourd’hui, c’est pour cela qu’elle faisait autant d’erreurs.
Q. Vous allez jouer contre une joueuse qui n’est pas tête de série en finale. Etes-vous inquiète du fait que vous avez des difficultés contre l’une et l’autre cette saison ?
R. Non, pas vraiment. Mais je sais que j’ai perdu contre l’une et l’autre cette année. Tout le monde le sait (sourire). C’est une finale. Nous n’avons jamais joué en finale. Une finale est toujours différente d’un match au premier ou au deuxième tour. Je n’ai rien à perdre. Elles m’ont battue toutes les deux. Je suis solide cette semaine, je ferai de mon mieux et nous verrons bien. Peut-être que pour la troisième fois en finale, j’aurai de la chance cette fois-ci.
Q. Qu’ont-elles fait pour vous battre ?
R. Elles ont bien joué tout simplement. Elles sont comme Sabalenka, parfois on ne peut rien faire contre ces joueuses. Surtout Giorgi qui tente des coups gagnants complètement fous. Si elle est sur un nuage et qu’elle joue bien, elle bat facilement les meilleures joueuses. Nous allons en parler avec Sascha, je suis sûre. Il était présent à presque tous les matches que j’ai joués contre ces joueuses. Il y a beaucoup de leçons à tirer de ces matches. Je suis sûre que je peux faire mieux la prochaine fois.
Q. Vous avez gagné 12 des derniers 14 matches que vous avez joué, des finales l’une après l’autre sur le circuit, en comptant les J.O.. Cela se reflète-t-il dans votre jeu maintenant ? Les défaites se sont jouées à très peu de choses. Etes-vous différente maintenant par rapport aux deux derniers tournois que vous avez joué ?
R. Il faut juste cette petite confiance en plus pour gagner ces matches. Je ne joue pas de manière extraordinaire. A Wimbledon peut-être, j’ai bien joué. Ici, je ne produis pas un tennis extraordinaire, d’une autre planète, non, pas vraiment. Mais j’y crois. Mon truc est plutôt de me détendre, de ne pas penser à la défaite ou à la victoire, parce que j’ai déjà joué d’excellents tournois cette année. Donc, je reste plus détendue et cela m’aide toujours. Je crois au travail que nous avons réalisé en début d’année, et nous allons continuer. Ce n’est pas tant la question de gagner ou de perdre, mais de continuer à travailler et les résultats vont obligatoirement suivre. Ce n’est pas par chance que j’ai commencé à bien jouer. C’est un processus. Nous avons travaillé dur avec Sascha et le reste de l’équipe pour en arriver là.
Q. Lundi, vous serez à nouveau dans les 5 meilleures. Quand vous êtes sortie des 10 meilleures, c’était une énorme nouvelle…
R. Une semaine ! Juste une semaine en dehors du Top 10…
Q. Avez-vous paniqué? Cela vous a-t-il perturbée ? Que ressentez-vous de revenir parmi les 5 meilleures ?
R. Pas du tout perturbée, zéro. Je n’y ai jamais pensé. Même si je suis classée 50e, j’irai bien quand même. Cela montre simplement que vous n’avez pas les meilleurs résultats. Le classement n’a pas vraiment d’importance parce qu’on voit bien parfois en finale des joueuses qui ne sont pas tête de série, comme Giorgi ou Pegula. Pour moi, le classement ne compte pas. Il montre simplement où vous en êtes, mais je n’ai jamais eu peur du classement. Je suis contente de revenir dans le Top 5.
Q. Pouvez-vous nous donner plus de détails sur la manière dont vous arrivez à contrôler vos émotions pendant le match ?
R. Ce n’est pas facile parce qu’on vit des situations où l’on ne joue pas très bien, ou l’adversaire ne vous convient pas, ou vous n’avez pas envie d’entendre ce que dit le coach, ou les gens. Il se passe beaucoup de choses sur un court. L’important est d’avoir un objectif, et de poursuivre cet objectif, qui est de savoir ce que vous voulez faire, où vous voulez servir. Si vous vous concentrez sur ces petites choses, petites mais simples, vous arrivez à rester concentrée et à ne pas vous laisser distraire. J’y arrive assez bien. Je suis assez calme. Je ressens bien sûr des émotions, de la peur à l’intérieur, mais j’essaie de ne pas le montrer. Je ne veux pas que cela ait des répercutions sur mon jeu, parce que cela n’aide pas. Moi en tout cas, cela ne m’aide pas. Peut-être que de ressentir des émotions peut aider d’autres joueuses, mais moi non.
FastScripts Transcript by ASAP Sports