Mardi 9 août 2022
Questions en anglais
Q. 13 matches sur 14, vous êtes sur une très belle lancée, que ressentez-vous ?
R. Oui, je suis vraiment fatigué et épuisé pour le moment. Après la finale en simple et en double à Washington, je ne suis pas rentré à l’hôtel avant 3h du matin, je ne me suis pas entrainé hier. Je suis très impressionné par ma performance aujourd’hui. Sebastian connait probablement la meilleure année de sa carrière, il est 35e mondial. Il est très compétitif et je savais que ce serait très difficile. Je suis content d’offrir à tous ce qu’ils attendent. Kyrgios contre Medvedev au second tour. On va voir comment ça se passe (sourire).
Q. Comment allez-vous gérer votre énergie ? Vous n’avez plus beaucoup d’essence dans le réservoir.
R. Cela va être difficile, c’est sûr. Je sais que physiquement et mentalement, je ne suis pas aussi frais que je le voudrais. Mais il vient de remporter un titre la semaine dernière à Los Cabos. Il va sans doute être un peu fatigué aussi, je l’espère… (sourire). Je vais faire tout ce qu’il faut. Je vais bien me reposer ce soir, voir le kiné, et tenter ma chance au mieux. J’espère qu’il fera plus chaud, pour que les balles soient plus rapides. Je vais prendre du plaisir et essayer de jouer le mieux possible. Ce n’est pas un mauvais résultat de perdre contre Medvedev, une grande partie du monde perd contre lui !
Q. Après votre titre à Washington, vous avez dit qu’une grande transformation s’était opérée en vous. Y a-t-il eu un tournant qui vous a permis de prendre conscience de ce que vous pouvez et voulez accomplir dans ce sport ?
R. Non, je pense avoir déjà accompli des choses avant la semaine dernière. Mais sur le plan de la motivation, je joue pour plus de choses maintenant : beaucoup de personnes m’admirent, je peux inspirer beaucoup de gens par ma façon de jouer. C’est ce qui m’entraine à jouer comme je joue. Juste avant l’Open d’Australie, j’avais déjà décidé que je voulais me réinventer cette année, je voulais rappeler à tout le monde que je suis un très bon joueur et que je peux encore jouer au plus haut niveau et gagner des tournois. Ce que je veux, c’est continuer mes bonnes habitudes et continuer à jouer au tennis.
Q. Vous avez parlé de votre motivation récemment, même depuis à l’Open d’Australie. On voit les résultats sur les courts. Quels sont les choses qui construisent ce succès ? Quelles sont les bonnes habitudes et le quotidien ? Quel engagement cela représente-t-il ?
R. C’est une excellente question ! Cela demande beaucoup de travail, ne serait-ce que pour se lever chaque jour dans un état d’esprit positif. Je n’ai pas de coach, je n’ai personne à Sydney qui me pousse à m’entrainer. Je dois me lever, organiser mon entrainement, aller sur le court de tennis, aller à la salle de fitness. Je dois me pousser. Mais c’est une question de discipline. Je suis sûr que chacun sur le circuit, et moi personnellement aussi, travaille quatre, cinq heures par jour, je fais en sorte de bien me reposer, de bien manger. Je le fais chaque jour. C’est dur de voyager en ce moment, parce que ma mère est à l’hôpital et mon père ne va pas très bien, et mon frère vient d’avoir un bébé. C’est dur de ne pas être avec sa famille dans un moment où les gens normaux ont envie d’être avec leur famille. C’est dur quand on vient d’Australie, parce qu’on ne peut faire des allers et retours pour rentrer chez soi. Il y a beaucoup de choses que les gens ne voient pas. Ils ne me voient que comme vous dites, vainqueur ou perdant, jetant des raquettes, faisant toutes ces choses. Ils ne comprennent pas vraiment toutes les difficultés auxquelles je suis confronté, ou auxquelles sont confrontés les joueurs sur le circuit, ce qui se passe dans leur vie privée. Il y a tant de choses qu’il faut gérer au quotidien, et en plus essayer de battre des joueurs comme Daniil Medvedev. Cela semble impossible. Cela exige beaucoup de travail, c’est sûr. C’est une très bonne question.
FastScripts Transcript by ASAP Sports